Changement_climatique

Défis

Au niveau du sous-secteur agricole, les activités sont dominées par une agriculture de subsistance à l’échelle des petites exploitations familiales. L’entrepreneuriat rural est très faiblement développé, réduisant les possibilités de valorisation, de diversification et de commercialisation des produits nationaux.

Au-delà de la vulnérabilité du pays aux chocs climatiques, les facteurs importants suivants expliquent la faible productivité agricole :

(i) la nature extensive des pratiques culturales ; 

(ii) le grand écart entre les technologies améliorées mises au point par la recherche et les résultats obtenus par les paysans dû essentiellement au faible niveau de transfert de technologies et aux difficultés que rencontrent les producteurs pour accéder aux nouvelles technologies ; 

(iii) la grande volatilité des prix pendant l’année et d’une année à l’autre, due en partie aux chocs climatiques ; cela engendre de situations difficiles pour les populations pauvres en milieu rural d’avoir accès à la nourriture pendant les années déficitaires et pendant la période de soudure de l’année au moment où les nouvelles récoltes ne sont pas encore disponibles. Dans un tel contexte le principal défi demeure l’amélioration de la production et la sécurisation de la profession d’agriculteur.

Au niveau du sous-secteur de l’élevage, les insuffisances se rapportent à la productivité et la compétitivité des productions animales, la transformation des produits d’élevage, la promotion des entreprises de productions animales modernes et l’organisation des marchés d’élevage. L’amélioration de la productivité, l’organisation des acteurs et de la commercialisation des produits sont entre autres des leviers à actionner pour permettre à ce sous-secteur de contribuer à la lutte contre la pauvreté en milieu rural.

Les exploitations forestières et fauniques constituent un potentiel important, en termes d’emplois pourvus, de revenus générés, aussi bien pour les populations que pour l’État. Leur part dans le PIB a connu une augmentation entre 1996 et 2015.

Ce sous-secteur pourrait être une source de financement importante pour le développement, si la tendance de dégradation est inversée. Pour améliorer la contribution du sous-secteur à l’économie, les actions devront s’orienter prioritairement vers l’accroissement de la production et de la transformation des produits forestiers non ligneux à forte potentialité de création d’emplois, la gestion durable des ressources forestières, l’augmentation des superficies forestières sous aménagement.