Le contexte de la sècheresse des années 1980 a conduit un groupe d’intellectuels et des producteurs à réfléchir sur la démarche la plus efficace pour palier aux aléas climatiques et a assuré l’autosuffisance alimentaire des pays sahéliens.

Ce groupe de réflexion a abouti au fait que l’introduction de la pratique de l’agro-écologie comme technique agriculturale pourrait, d’une part autonomiser les paysans par rapport aux besoins des intrants agricoles et, d’autre part assurer un meilleur rendement de la production agricole et végétale.

L’agro-écologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement  et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement.

Des expériences menées auprès de sept (07), puis de douze (12) et enfin de soixante dix (70) paysans ont permis de confirmer l’importance de l’hypothèse de l’agro-écologie. Les résultants satisfaits auxquels les expériences ont abouti, ont conduit sous le leadership de feu Monsieur W Georges ZONGO et de ses amis, tous formateurs de Jeunes Agriculteurs à créer en 1990, l’Association pour le Développement des Techniques Agro-Ecologique ; dont le siège a été fixé à Kokologho avec compétence sur l’ensemble du territoire national.

L’ADTAE s’est donnée comme stratégie : « va du connu à l’inconnu, du vécu quotidien à la découverte scientifique ». Cette stratégie met l’accent sur : « le développer sans détruire, » avec un accent particulier sur les connaissances traditionnelles empiriques et les séculaires savoirs paysans.